La chirurgie implantaire

Cette chirurgie est développée en commun avec nos confrères chirurgiens dentistes. Le docteur qui la prend en charge est :

le Docteur DAOUDI

Pour poser un implant dentaire, il faut une quantité et une qualité osseuse adéquates. Malheureusement, cet os a souvent disparu en même temps que la perte de la dent.

Nous intervenons pour effectuer une greffe osseuse selon les besoins du patient :

cette greffe est autogène, avec un os de qualité, prélevée au niveau de la mandibule ou bien de la voûte crânienne, en fonction des besoins.

Cette intervention est souvent effectuée sous anesthésie locale pour toutes les greffes prises sur la mandibule.

Parfois elle est effectuée sous anesthésie générale lorsqu’il s’agit d’une greffe pariétale ou bien lorsque le volume nécessaire est plus important.

On ne peut pas concevoir un travail implantaire sans gérer et optimiser les volumes osseux.

La vision moderne de l’implantologie impose le bon implant au bon endroit en fonction de critères prothétiques, en faisant évoluer les possibilités osseuses, muqueuses du patient.

Les techniques chirurgicales actuelles nous permettent de modifier le volume osseux du patient sous anesthésie locale au cabinet.

La mise en place d’un implant

Au niveau du maxillaire supérieur, la proximité des sinus peut également empêcher la pose d’un implant dentaire.

En l’absence de dents, l’os du maxillaire va progressivement se résorber, soit par extension du sinus (pas de modification de l’espace prothétique), soit par résorption de l’os alvéolaire (modification de l’espace prothétique par déficit vestibulaire, ou déficit occlusal), soit par une résorption mixte.

  • Extension du sinus maxillaire : en l’absence de dents, le sinus maxillaire a tendance à augmenter de volume, à détruire l’os alvéolaire, et à progressivement atteindre la limite inférieure du maxillaire.
  • Résorption de l’os alvéolaire : en l’absence de dents, l’os alvéolaire devient plus fin (déficit vestibulaire avec un os en lame de couteau), ou moins haut (la ligne des collets dentaires se surélève avec augmentation de l’espace prothétique).
  • Résorption mixte : cela correspond à une augmentation du volume des sinus, associée à une résorption de l’os alvéolaire en épaisseur ou en hauteur.

La ligne des collets dentaires : c’est une zone anatomique située entre la couronne et la racine de la dent.

Il faut distinguer le collet dentaire anatomique situé à la limite entre la couronne et la racine, et le collet dentaire physiologique qui se trouve à la limite entre la partie apparente et la partie cachée de la dent.

Le collet physiologique évolue avec le vieillissement. Les couronnes dentaires doivent avoir un volume harmonieux, avec un collet dentaire homogène, sans « marche d’escalier ».

Au niveau de la mandibule, la proximité du nerf alvéolaire peut empêcher la pose d’un implant dentaire.

En l’absence de dents, il va se produire une résorption progressive de l’os alvéolaire avec une diminution progressive de l’épaisseur (os en lame de couteau), et de la hauteur, ce qui rendra notre intervention nécessaire pour restaurer un volume osseux satisfaisant.

La mise en place d’un implant dentaire nécessite :

  • un volume osseux suffisant
  • une qualité osseuse satisfaisante
  • un positionnement osseux adéquat.

Les techniques

Les techniques à notre disposition sont de plusieurs ordres :

  • La régénération osseuse guidée (utilisation de membranes, de dérivés sanguins comme le PRF), utile pour des régénérations de petit volume,
  • L’os de substitution (biomatériaux), qui induirait la formation de tissu osseux. Il n’a pas notre préférence, car il présente un risque infectieux par rapport aux sinus (risques de sinusites), et le tissu induit ne permet pas toujours une bonne ostéo-intégration des implants dentaires,
  • L’os autologue, c’est notre choix car la prise de greffe est d’une très grande fiabilité, avec un os de bonne qualité, dont le volume est parfaitement adapté et adaptable à toutes les pertes de substance.

Consultation avec le Docteur Daoudi

Le Dr Daoudi reçoit les patients lors d’une consultation spécifique.

Nous étudions la demande du patient, et du chirurgien-dentiste. Nous évaluons la reconstruction osseuse nécessaire pour la pose des implants dentaires utiles.

Nous effectuons un examen O.R.L. complet, avec notamment étude de la fonction sinusienne.

Il est nécessaire de disposer d’un panoramique dentaire, d’un examen tomodensitométrique dentaire, et d’un examen tomodensitométrique sinusien.

Les différents sites donneurs

Le choix du site donneur sera fonction de la quantité d’os nécessaire, et du type de reconstruction envisagée.

  • L’os iliaque constitue un site de prélèvement très classique, permettant d’obtenir une large quantité osseuse. Nous l’avons utilisé dans les années 1990.Nous ne l’utilisons plus actuellement, car il est mal adapté aux reconstitutions osseuses pré implantaires, du fait de sa résorption importante (os spongieux), et des douleurs post-opératoires observées au niveau du site de prélèvement.
  • Le ramus, zone de prélèvement située au niveau de l’angle de la mandibule, correspond à un os de très bonne qualité, à prédominance corticale et dont l’accessibilité est aisée. C’est un os membranaire, qui n’aura pas tendance à se résorber, et qui permettra une reconstruction osseuse avec mise en place de un à trois implants. La quantité disponible est limitée (quatre à cinq cm de longueur sur sept à dix mm d’épaisseur).
  • Le nerf alvéolaire chemine dans la partie interne (mesiale) de l’angle mandibulaire. Cette intervention est effectuée sous anesthésie locale, dans notre bloc opératoire, attenant à notre bureau de consultation.
  • L’os symphysaire, zone de prélèvement située au niveau de la symphyse, correspond à un os de très bonne qualité, cortical, et d’accessibilité aisée et locale. C’est également un os membranaire, qui ne se résorbera pas. Il permet également une reconstruction pour la pose de un à trois implants. Il sera prélevé entre les émergences des nerfs alvéolaires droit et gauche. Cette intervention est également effectuée sous anesthésie locale, dans notre bloc opératoire, attenant à notre bureau de consultation.
  • L’os pariétal, zone de prélèvement située au niveau de la voûte crânienne représente également un site de prélèvement privilégié. Seule la corticale externe est prélevées, et il n’y a pas d’altération de la solidité de la voute crânienne. C’est un os cortical, qui a peu tendance à se résorber. La quantité disponible est importante, et permet des reconstructions multiples, d’excellente qualité. Il n’y aura aucune douleur au niveau du site de prélèvement. Cette intervention nécessite une anesthésie générale avec une hospitalisation de 48 heures.

Zone de prélèvement :

Respect des apex dentaires, des trous mentonniers, du rebord basilaire

Incision muqueuse :

Dans la lèvre de type génioplastie.

Prélèvement du greffon :

Découpe :

  • scie
  • fraise boule – piezzo

Prélèvement :

  • monobloc
  • 40 mm de long, – 10 mm de large, – épaisseur variable

Forme :

arc de cercle à courbure antéro postérieure

Inconvénients :

Diesthésies incisives si le prélèvement est trop profond. Risque pour le nerf mentonnier dans les très grands prélèvements.

Les différents sites receveurs

L’état local est évalué par notre équipe chirurgicale.

  • La muqueuse sinusienne doit être saine, et nous l’étudions par un examen fibroscopique des fosses nasales systématique, et par l’examen tomodensitométrique des sinus.
  • La muqueuse gingivale doit être saine, sans infections de voisinage.
  • L’intoxication tabagique représente un risque, qui doit être évoqué avec les patients.

Nous évaluons le type de reconstruction osseuse nécessaire, en fonction du déficit osseux, de l’espace prothétique, et de la ligne des collets.

Nous devons obtenir une hauteur osseuse utile de 11 mm, avec une largeur osseuse de 6 mm.

Zone de prélèvement :

  • Respect de la poudre de résistance mandibulaire, du nerf alvéolaire, de la coroné, de la zone dentée.

Incision muqueuse :

  • Le long de la branche montante et de la ligne oblique externe, à distance des collets dentaires.

Prélèvement du greffon :

  • Découpe osseuse au piezzo complété à la fraise et comportant quatre traits, postérieur sagittal, antérieur et latéral, avec vérification de la rupture de tous les ponts osseux corticaux.

Forme :

  • Os plat à courbure verticale

Inconvénients :

  • Proximité du nerf alvéolaire

Nécessité d’une étude scanographique préalable

Les différents types de reconstruction

Le sinus lift

L’intervention consiste à effectuer un volet osseux, à charnière supérieure, au niveau de la paroi externe du sinus maxillaire.

Ce volet osseux, solidaire de la muqueuse sinusienne, sera progressivement récliné à l’intérieur du sinus maxillaire, en veillant à ne pas créer de déchirure de la muqueuse sinusienne.

Ce volet va donc constituer le plancher d’un sinus maxillaire plus petit. La zone disséquée sera comblée par le tissu osseux prélevé chez le patient.

L’os alvéolaire est ainsi recréé, tel qu’il existait avant les pertes dentaires.

La greffe occlusale

L’intervention consiste à mettre en place un greffon osseux sur le maxillaire ou sur la mandibule, lorsque l’espace prothétique est augmenté, et la ligne des collets ascensionnée.

La greffe vestibulaire

L’intervention consiste à mettre en place un greffon osseux sur la partie vestibulaire du maxillaire ou de la mandibule, afin d’augmenter sa largeur.

Ce greffon sera solidarisé, et fixé par des vis d’ostéosynthèse.

Le plus souvent, l’intervention chirurgicale associe plusieurs types de reconstruction, afin de retrouver un aspect anatomique le plus proche de la normale.

De façon schématique, une reconstruction d’un secteur anatomique, pour la pose de deux implants nécessite un site donneur local (ramus ou symphyse), sous anesthésie locale.

Une reconstruction plus complexe, de plusieurs sites, associant plusieurs reconstructions nécessite une greffe pariétale, sous anesthésie générale.

Le plus souvent, la reconstruction osseuse sera assurée par un prélèvement local, au niveau du ramus ou de la symphyse.

Cette intervention est effectuée sous anesthésie locale dans notre cabinet. L’intervention dure environ deux heures.

Les patients quittent notre cabinet, avec un protocole antalgique, et un protocole très précis de surveillance.

Nous les revoyons deux jours après l’intervention chirurgicale (examen local et examen des sinus), puis une fois par semaine pendant 15 jours, puis une fois tous les 15 jours pendant deux mois, puis une fois par mois jusqu’au sixième mois.

Entre le quatrième et le sixième mois, un scanner de contrôle permet d’évaluer l’état local, et le gain osseux.

À partir du cinquième ou sixième mois, la pose des implants dentaires pourra être envisagée, après notre contrôle.

Parfois, la reconstruction osseuse nécessite le prélèvement d’un greffon pariétal. Dans ce cas, nous effectuons cette intervention chirurgicale sous anesthésie générale, à la Clinique des Cèdres.

Les patients entrent à la clinique le vendredi soir.

L’intervention est effectuée le samedi matin, elle dure environ deux à trois heures. Les patients sortent le lendemain, c’est-à-dire le dimanche, après notre passage.

La surveillance sera effectuée selon le même protocole.

L’équipe chirurgicale

Elle est constituée du Dr Albert Daoudi, chirurgien O.R.L. avec compétence en chirurgie cervico-faciale et maxillo-faciale.

Nous travaillons sur les greffes osseuses et les implants dentaires, depuis 1990.

Nous effectuons le prélèvement des greffes osseuse autologues, os iliaque, os pariétal, ramus et symphyse.

Tous nos patients, susceptibles de bénéficier d’une greffe osseuse seront reçus en consultation conjointe, ce qui nous permet d’étudier l’état local, l’état sinusien, et d’élaborer un protocole chirurgical précis en relation avec nos confrères chirurgiens-dentistes implantologues.

Nous avons sélectionné et privilégié les greffes osseuses autologues, que nous prélevons actuellement au niveau de la mandibule (ramus et symphyse), ou au niveau de l’os pariétal.

Nous sommes compétents pour évaluer la fonction sinusienne pré-opératoire, et éventuellement traiter une anomalie sinusienne, un problème de sinusite chronique, ou un sinus infecté.

Nous assurons la surveillance de tous nos patients, selon un protocole précis :

  • Consultation trois à cinq jours après l’acte chirurgical
  • Consultation une fois par semaine pendant 15 jours
  • Consultation deux fois par mois pendant deux mois
  • Consultation mensuelle jusqu’au sixième mois.

Nos patients disposent de nos coordonnées personnelles leur permettant de nous joindre pour tout problème.